“Agarbatthi’ est un mot urdu pour des bâtons d’encens, alors que “Lobann” tient pour de la poudre ou granulé d’encens, qui se dit “Bakhourr” en arabe. Nous utilisons plus fréquemment de l’encens pour parfumer nos lieux, mais tout autre forme de parfumer comme arroser de l’Attar (parfum islamique non-alcoolique) dans les coins, sont aussi des bons moyens pour parfumer la maison ou tout autre lieu où l’on fait les ‘ibaadats (actes de prières) et surtout le “tilaawat-ul-Qur’aan” (lecture du saint Coran), car nous considérons que la lecture des versets du Quraan-sharîf, paroles sacrées d’Allah ta’ala, donc parole divine, est tellement valeureuse, qu’on le respecte en parfumant l’ambiance du lieu concerné.

On trouve de nombreux exemples de parfumer les maisons et lieux d’ibâdats, dans les “Hakaayaat-us-swahaabas” (récits des actes des swahâbas) et très suivi dans le monde arabo-musulman.

Et c’est dans cet esprit que nos ancêtres utilisaient le fameux Agarbatthi. Ces bâtons d’encens étaient fabriqués avec de l’arôme de la rose, car la rose (“wardah” en arabe) est le parfum aimé de Nabi-é-karîm [s.a.w.] et nous attachons donc de l’importance à cette bonne habitude qui est respectueuse des choses sacrées. Depuis, d’autres arômes ont été adoptés. L’environnement (mâhôl) dans lequel nous allons faire de l’ibaadat est recommandé non seulement propre mais aussi parfumé, car une façon pour nous de distinguer les choses sacrées.

Ceux qui pensent qu’il n’est pas nécessaire de parfumer les lieux d’ibaadats, ne font aucune différence entre le sacré et le non-sacré, liront donc le saint Coran sans ambiance parfumée, drôle de foi envers les paroles d’Allah !

De nos jours, les gens non-spirituels ne font d’efforts que pour ce qu’ils considèrent comme obligatoire (faraz), prétexte pour négliger de nombreux sunnah, ‘mustahab’ (recommandations) voire même les nafils (surérogatoire). À force d’éplucher les détails en négligeant ceux qui ne relèvent pas d’obligations, certains finissent par perdre tout sens de spiritualité et leurs actes de musulman se réduisent au quasi-néant.

Nous nous permettons de citer ici, un ‘kalaam-é-hikmat’ (parole-de-sagesse) qui stipule : Si vous prenez un fruit (tel une mangue), et vous commencez à l’éplucher. Au moment où ou avez terminé de peler sa peau, si vous ne vous arrêtez pas et continuez ainsi de peler encore et encore, le résultat sera à ce que vous toucherez au noyau et tout se finira dans les pelures et vous n’obtenez rien du tout !

Qu’Allah nous aide à préserver notre deen, nous préservant de la léthargie. Et que les petits détails d’ibaadats soient cumulés en GRANDES récompenses au jour dernier. Âmînn !