Question-Réponse n° 72

Pourquoi un “Bismillaah” dans le niyyat du Wazu et non pas dans le Ghusal ?

Question d’une jeune fille de Roissy-en-Brie (77) : “Après avoir vérifié dans plusieurs kitaabs, je constate étrangement que le niyyat du Wazu comporte un ‘Bismillaahir-Rahmaanir-Rahiim’ et non celui du Ghusal, savez-vous pourquoi ?”

Réponse : Votre constat est bien vrai. Les “Zarour Muslimîn” (kittabs de références des madrassahs) de nos grands-parents font apparaître cette réalité. Le raison initiale est la suivante : le “Bismillaahir-Rahmaanir-Rahiim” est considéré comme un verset faisant partie intégrante du saint Coran, donc à être lu avec respect et selon les règles, surtout pas dans les endroits malpropres.

Or le lieu où on va se donner le Ghusal (salle de bains ou autres) est considéré comme un endroit impropre (naa-paak) [malgré qu’on y obtiendra la propreté en ce lieu], donc vous verrez que le niyyat du Ghusal ne comporte pas la formule “Bismillaahir-Rahmaanir-Rahiim”. En revanche, le lieu où on se donne le Wazu (wazu-khana ou autres) est lui considéré comme pûr (paak) d’autant plus que lorsqu’on accomplit le wazu, on est sensé avoir préalablement le Ghusal, vous verrez donc que le niyyat du Wazu comporte le verset en question. C’est aussi un merveilleux détail dans l’élaboration des “Zarour Muslimîn” de nos ancêtres, faits par des ulamas (savants) spirituels.

Cependant nous profitons de votre question pour apporter une précision : Puisque nous venons de conter que nos endroits de wazu sont paak (propre), il arrive souvent que dans nos maisons et appartements, la conception est faite que le lavabo (ou on fait le wazu) se trouve dans la salle de bains, voire même dans les toilettes pour certains appartement étroits, dans ce cas d’obligation, il est recommandé de déterminer symboliquement dans sa tête (son intention), un limite (“sutra”) pour séparer ne serait-ce qu’ imaginairement le lieu du wazu (lavabo) de la partie toilettes, baignoire ou douche.

Par ailleurs, souhaitons à ceux qui ont l’opportunité de faire construire eux-mêmes leurs maisons, de prévoir l’installation d’un coin wazu (wazu-khana) pour cet acte considéré après tou comme un ibaadat (acte de prière).