Les ornements du corps est un aspect important en islam, surtout à notre époque où femmes et hommes ont tendance à se parer de toutes sortes d’ornements. On parle même (à tort) de nos jours de meurs unisex alors que l’islam scinde les hommes et les femmes distinctement.

Et de surcroit, selon les règles qui régissent le domaine sexuel (janass), l’islam prônent la féminité, voire la beauté de la femme et la masculinité, voire la virilité de l’homme. En sus, l’islam bannit l’imitation homme-femme, dans les deux sens.

D’une manière générale, les ornements “autorisés” sont ‘halâl’ (licite) aux femmes et harâm (illicite) aux hommes selon le deen. Cependant, Allah n’aime pas l’excès. Toute exagération, exubérance ou excès, dépasse le stade du licite (halâl) et devient harâm (illicite).

Il est dit qu’Allah en créant la nature de l’homme, l’a doté d’un ornement naturel qu’est la barbe. La femme elle, contrairement à cela, peut s’orner d’autres parures.

Nous allons maintenant passer en revue, les différents thèmes ornementaux, selon la Fiqah (jurisprudence islamique) :

Maquillage : Les maquillages légers (non-exagérés) sont autorisés aux femmes (principalement pour plaire à leurs maris et non à l’exubérance pour autrui). On portera une attention particulière dans le cas où ces produits de maquillages contiendraient des substances illicites (harâm). Les maquillages exagérés, excessifs et exubérants leur sont interdits. En revanche, toutes formes de maquillages sont interdites aux hommes.

Les vernis-à-ongles sont interdits car ils se déposent hermétiquement sur l’ongle des femmes et les ablutions (wazou) ne seront pas valables, donc accès limité voire empêché aux prières (‘ibâdats). Alors que le principe du henné (mehendi) sur les doigts est incrusté dans l’ongle (de manière non-permanente) ce qui valide les ablutions.

Attention, de nos jours, on trouve des vernis-à-ongles soit-disant non-hermétique (qui laisserait passer l’eau), prétextant valider le wazou (ablutions). Ce produit est appelé à tort “vernis-à-ongles halaal”. C’est une vraie tromperie de par son aspect imitatif des vernis-à-ongles classiques. Le corps de la femme doit être dépourvu de maquillages lourds pour des actes de prières (‘ibâdats). Il est à noter que Satan (shaÿtân) a des griffes colorées qui s’apparentent aux vernis et ce côté imitatif est spirituellement préjudiciable selon notre deen.

Ce pseudo-produit est une ruse des kâfir (mécréants) pour tromper les musulmanes afin de transformer une interdiction en autorisation. Par ailleurs, la seule imitation des autres communautés est blâmable. Le saint-Prophète [s.a.w.] a dit : “Mann tashabbaha qawmunn fahuwa minhum” ce qui veut dire : Ceux qui imitent une communauté, en font partie !. Cet aspect imitatif concerne non seulement les vernis-à-ongles mais tout autre parure telle que tatouages, habits, etc.

La soie : C’est une matière d’origine animale. Les vêtements en soie peuvent être portés (autorisés) par les femmes, tous vêtements confondus. Cependant, la soie est interdite aux hommes, tous vêtements confondus. Ceci dit, si une chemise d’homme (faite d’autres tissus) est cousue avec du fil en soie, c’est permis (jâïz) pour l’homme de la porter. Par ailleurs, une cravate en soie peut être portée par l’homme (mais les plus spirituels s’en abstiendront).

Bijoux : Qui dit bijoux, nous incombe à préciser aussi les métaux dans lesquels ils sont faits. Tous les bijoux (non-exagérés) de manière générale ne sont autorisés qu’aux femmes et donc interdits aux hommes. L’or est strictement défendu aux hommes, alors qu’il est autorisé (ainsi que les autres métaux [précieux ou pas] aux femmes. Il en est de même pour les bijoux-fantaisies.

Le seul ‘bijou-ornement’ autorisé aux hommes est une bague en argent (uniquement en argent, pas dans d’autres métaux) avec ou sans pierre. Il peut même être considéré comme une sunnah du saint-Prophète [s.a.w.] (qui cependant ne l’avait pas en permanence), dont la bague en argent pesait 3,90 grammes (la jusrisprudence l’arrondit à 4gr). Donc cette bague en argent des hommes ne doit pas dépasser les 4gr. Mise à part cette bague en argent, aucun autre métal (ni cuivre, ni aluminium, ni fer-blanc), ni aucun autre bijou (ni chaîne, ni bracelet, ni identité) ou ornement n’est autorisé aux hommes. Oublions aussi les amulettes et autres gri-gri, à bannir en islam.

Henné (hina, mehendi) : Le mehendi (aux doigts, ongles et mains) est autorisé (halâl) aux femmes (et c’est même une sunnah des épouses du saint-Prophète [s.a.w.]), et interdits aux hommes (aux doigts, ongles et mains). Cependant, le mehendi est halâl aux hommes dans la barbe et les cheveux. Attention, de nos jours, le mehendi des femmes sont souvent exagéré, lire parallèlement notre article sur le Mehendi.

Pierçing : À la base, les seuls pierçings autorisés islamiquement sont les boucles-d’oreilles (dits ‘zanon’) et les boucles-nasales (dits ‘pulli’) et les plus sobres et simples sont les plus tolérés. Mais de nos jours (depuis un certain temps), on trouve toutes formes de pierçings positionnés ailleurs sur le corps, l’islam les bannit. D’autant plus que l’homosexualité apporte son lot de pierçings et d’ornements corporels exubérants et voyants alors que l’islam prône le corps couvert pudiquement.

Tatouage : Les tatouages permanents sont interdits (harâm) en islam. La peau de l’homme comme de la femme doit rester neutre, donc naturelle, sans dessins ni motifs. Cette règle est strictement valable pour hommes et femmes en islam.

Attention, puisque le henné (mehendi) est par ailleurs autorisé pour les femmes, on a commencé à trouver des tatouages à base de henné (donc, non-permanent), cette pratique cherche à imiter le tatouage et est donc une vraie tromperie. Le corps dermique de l’homme et de la femme doit rester vierges de motifs ou de décorations, au nom de la pudeur, car les parties du corps doivent être caché et demeurées non voyantes aux regards des autres.