Ce dossier est fidèle à la partie Droit des enfants du livre intitulé “Huqoûq-ul-Wâlidaÿn” (droits-des-parents) écrit par le très grand érudit Imaam Ahlé-Sunnat, A’lâ-Hazrat Ahmad Razâ Khan Qâdiri Barelwi [r.a]. Il est traduit et commenté par le Mawlânâ Hâfiz Qâri Ahmad Bashir Keenoo (de l’Ile Maurice).

Questionnement à A’lâ-Hazrat (r.a) :

En date du 7 Jamaadil-Awwal de l’an 1310-Hijri, une personne au nom de Mirzâ Hâmid Huseÿn, vint demander le fatwa (verdict) auprès de A’lâ-Hazrat (r.a) en ces termes : « Qu’est-ce que les savants de l’Islam disent sur ces questions ? : « Combien de droits un fils a de la part de son père ? Et le cas échéant, si le père ne les accomplisse pas, comment le shari’at statue sur ce cas ? Merci de l’écrire en détail ».

La réponse de A’lâ-Hazrat (r.a) :

Allah ta’ala, qui a créé le papa et a imposé ses droits du père sur les enfants, tellement importants qu’il les a précisé ensemble avec son droit à lui (Allah). Par exemple, Allah stipule dans le saint Coran : « Anishkurlii waliwaalidaÿka » qui se traduit « Remerciez moi et vos mères et pères » [sourah 31 – verset 14]

Mais sur le père aussi, Allah a imposé les droits des enfants, qui sont très importants. Droits des enfants, droits des musulmans, droits des voisins, droits de la famille, droits des proches, sont tous mentionnés dans le saint Coran. Plus les droits augmentent, plus ils deviennent solides.

Les ulamas (savants) ont beaucoup écrit sur la sujet, dans leurs livres tels que : Ihyaa-ul-‘Uloum, ‘Aÿnul-‘Ilm, Madkhal, Kimyaa-é-sa’aadat, Zakhilatul-Mulouk. Mais moi (A’la-Hazrat), je ne préciserai que les hadîths marfoû’ (narrateurs directs depuis le saint Prophète [s.a.w.] et avec l’aide d’Allah, les quelques mots que je vais écrire, seront complets et profitables, et il est même possible que vous ne les trouverez pas dans d’autres grand livres du genre. Les quantités de hadîths qui, louanges à Allah, sont dans ma mémoire, si je les cite tous, ça fera un trop grand livre. Mais je tâcherai de ne mettre l’emphase ici que sur les droits des enfants, imposables sur leurs parents (pères et mères). Je les compte en bref de la manière suivante :

1-   Avant même la conception d’un enfant, l’homme doit en amont, accomplir le nikaah (se marier) avec une femme égale à soi au niveau du deen. Si l’on épouse une fille qui serait inférieure au niveau du deen (moins deendaar), alors, une mauvaise veine aura du mauvais sang qui y circulera.

2-   L’homme doit se marier dans des familles religieuses, parce qu’il y aura les effets des grand-pères maternels (nanas) et oncles maternelles (mamous) etc…leurs manières et caractères sur l’enfant qui naîtra.

3-   Tant que possible, se marier dans des familles qui ont de la beauté, car les enfants “suivront” plus la beauté de leur mère. Mais même là, il faut donner plus de préférence à la beauté du deen et non la beauté physique.

4-   Avant le rapport sexuel, il faut commencer par lire « A’oûzu billaahi minash-shaÿtwaanir-rajiim. Bismillaahir-Rahmaanir-Rahiim » pour que shaÿtwaan (satan le maudit) ne participe pas pour pénétrer l’enfant qui sera ainsi conçu.

5-   Durant la relation sexuelle, l’homme ne doit pas porter son regard sur les parties privées de la femme, car il y a la crainte que l’enfant puisse être déformé.

6-   A l’occasion du rapport sexuel, il ne faut pas parler voire éviter de parler trop, car il y a le danger que l’enfant puisse avoir des défauts de langue (dans son parler), ses paroles risquent de na pas être claires.

7-   Lors du rapport sexuel, l’homme et la femme doivent se couvrir d’un drap (par exemple). Ne pas rester nus comme les animaux, sinon l’enfant risque d’être mal-élevé et sans honte.

8-   A la naissance de l’enfant, et sans tarder, lui “donner” (lire) le Azaan dans son oreille droite et l’Iqaamat dans son oreille gauche, pour qu’il ne soit pas atteint des maladies de crise et pour que satan ne l’influence pas.

Note : Il est meilleur de donner 4 fois le Azaan dans son oreille droite et 4 fois l’Iqaamat dans son oreille gauche, Insha-Allah, il ne sera pas atteint des maladies de crise, tout au long de sa vie.

9-   Mettre une petite goutte de miel sous sa langue, parce que cet aliment sucré pénétrant dans son estomac lui fera avoir une bonne (douce) conduite dans sa vie, il deviendra ainsi un bon enfant.

10-   Si ce n’est pas possible au 7ème jour, alors accomplir son ‘aqîqah au 14ème ou 21ème jour. Pour une fille, immoler (au nom d’Allah) un cabri ou mouton (qui a 1 an révolu) et pour un garçon, 2 cabris ou 2 moutons. Ce faisant, tous les malheurs, maladies, malchances et mauvaises choses qui sont engagés avec l’enfant seront éloignés et l’enfant sera ainsi libéré. En même temps, on est en train de remercier Allah pour avoir donné un enfant.

11- Offrir à la sage-femme, qui aura aidé la maman d’accoucher, une jambe de l’animal en guise de cadeau de la part de l’enfant qui aura prit naissance.

[Notes : La viande du ‘Aqiqah se partage de la même façon que celle du Qurbaani, c’est à dire en 3 tiers comme suit :

– un tiers pour les pauvres

– un tiers pour les familles et proches

– un tiers pour la maison

Il y a une autre idée fausse (superstition) à Maurice comme quoi la mère, le père et les grands parents (Dada, Dadi, Nana, Nani) de l’enfant (pour lequel on a fait le ‘aqiqah) n’ont pas le droit de manger cette viande là. Il y en a même d’autres qui disent que c’est une Swadqa, donc comme quoi on n’a pas le droit de la manger. Tout ça est complètement faux, les membres de la famille ont tout à fait le droit de consommer cette viande, qui se partage comme pour le Qurbaani.

Les “petits animaux” tels que cabris, bouc, mouton doivent avoir 1 an révolu et comptent pour une part chacun. Les “grands animaux” tels que taureaux, génisses, vaches doivent avoir 2 ans révolus et comptent pour sept parts chacun. On doit faire le ‘aqiqah à condition d’une part pour une fille et de deux parts pour un garçon. Les animaux ne doivent, en sus, pas être malade ou ayant des défauts physiques].

12- Il faut raser la tête du bébé (même si c’est une fille)

13- Peser le poids des cheveux rasés et donner en charité l’équivalent de la valeur du poids en argent (métal). Ou bien faire la charité d’une somme d’argent selon vos moyens.

14- Frotter du Zaffrân (safran) sur la tête du bébé ainsi rasée.

15- Nommer l’enfant d’un bon prénom (qui a de la valeur). Nommer l’enfant même s’il est né mort ou malformé. Sinon l’enfant fera un rapport devant Allah le jour du qiyaamat.

16- Ne pas mettre de mauvais noms (inappropriés) avec l’enfant. Sinon, il deviendra méchant ainsi que son avenir. Donc éviter les ‘tahminahs’ (prénoms fantaisistes).

17- Mettre des prénoms qui sont reliés à Allah tels que ‘Abdullah, Abdur-Rahmaan. Ou bien les noms des ambiyas (prophètes) tels que Ahmad, Muhammad, Ibraahim, etc… Ou encore les noms de grands pieux tels que Siddiq, Umar, Junaÿd, etc…Pour les filles, Aminah, Hawwa, Khadijahs, Hafsa, Aïsha etc…

Surtout mettre le nom de Muhammad avec l’enfant garçon. C’est le nom qu’Allah a préféré pour son bien-aimé [s.a.w.]. C’est un prénom qui donnera à l’enfant, bénédictions dans sa vie de dunya (ce monde) et aakhirat (l’au delà).

18- Lorsqu’on prénomme l’enfant Muhammad, il faudra le respecter et l’honorer par respect pour ce nom.

19- Dans un majliss (assemblée) faire de la place pour les gens qui porte un tel nom.

20- Prendre les précautions lorsqu’on frappe les enfants, ne pas les maltraiter, ne pas ses servir des mauvais mots (insultes) pour les enfants. On doit normalement éviter de les frapper sauf lorsque c’est nécessaire.

21- Pourvoir à l’enfant selon vos moyens. C’est à dire leur procurer ce qu’ils demandent, parmi les bonnes choses bien entendu.

22- Par amour pour un enfant, ne pas mettre de sobriquets (“noms gâtés”) [nabâz] qui aura pour effet de le déshonorer. Puisqu’un sobriquet reste ancré et on ne l’oublie qu’avec difficultés.

23- Il est recommandé que la mère ou une bonne mère nourricière (dâÿ) allaite l’enfant jusqu’à un maximum de 2 ans. Rien remplace le vrai lait maternel.

24- Eviter de faire boire l’enfant par une “mauvaise” dame (non-deendaar) puisque le lait fait de l’effet sur le caractère.

25- Les dépenses pour les nécessités de l’enfant tels que nourritures, matériels pour l’élever, l’éducation, etc…sont obligatoire (waajib) sur le père de l’enfant. En absence du père, sur une personne responsable.

26- Après les dépenses personnelles pour les Parents, viennent ensuite l’épouse et les enfants. Après ceux là, viennent ensuite ce qu’on doit partager envers la famille et proches parentés.

27- Donner aux enfants de la nourriture propre : halaal & twayyib (licite et pure), c’est à dire depuis la sueur des parents par des moyens halaal pe?mis selon le shari’at parce que l’argent sale procurera à l’enfant de mauvaises manières et mauvaise conduite.

28- Ne pas agir en gourmandise envers les enfants. Les envies des parents passent après l’envie des enfants. Les bonnes choses se partagent avec les enfants d’abord. Manger après les enfants. S’il n’y a pas suffisamment de choses (nourritures ou vivres) pour tout le monde, servir les enfants en premier et en cas de crise, se sont les parents qui doivent se priver sur eux-mêmes.

29- Les cadeaux et faveurs qu’Allah nous offre, il faut les partager d’abord avec les enfants et ensuite leur donner l’affection. Les serrer doucement contre son corps (de façon convenable) et les porter les vos épaules. Prendre le temps de jouer avec eux, rire avec eux, leur parler des paroles douces. Entretenez l’affection en permanence avec eux.

30- Il faut leur rendre heureux. Leur donner préférence. Leur donner de bons conseils. Les maintenir dans le deen (religion islamique). Leur conseiller de faire le namaz et écouter le tilaawat-ul-Quraan (lecture du saint Coran), les taqrîrs causeries de deen, sermons (khutbahs), etc…

31- Lors des premiers rapports de fruits (ou récolte), leur offrir en premier car après tout, les enfants sont comme des fruits pour leurs parents.

32- De temps en temps et selon vos moyens, leur offrir des gâteaux à manger. Leur donner des vêtements (islamiquement décents) et des jouets (ou divertissements) qui sont permis d’après le shari’at.

33- Ne jamais les tromper. Ne jamais leur donner mauvais conseil. Ne jamais leur faire de fausses promesses car même avec les enfants on peut faire des bonnes promesses qu’on a réellement d’accomplir envers eux. Choses promises choses dues !

34- Lorsqu’il y a une distribution à faire à plusieurs enfants, il faut le faire de façon égale et à tous sans aucune préférence et sans léser personne. On peut cependant distribuer aux plus petits en premier. On peut cependant favoriser en premier ceux qui sont bons dans le deen mais il ne faut pas que cette préférence soit flagrante, de peur que cette préférence crée une sorte de rivalité entre eux. Autant que tous soient égaux.

35- Au retour d’un voyage, amener leurs des cadeaux selons vos moyens.

36- Les faire guérir et prendre soin d’eux en cas de maladie. Toujours les consoler en cas de détresse. Les conforter en cas de tristesse ou chagrin.

37- Tant que possible, éviter de leur faire guérir avec des moyens difficiles et périssables pour ne pas leur infliger plus de peine dans leurs maladie.

38- Dès qu’ils commencent à parler, les faire prononcer le nom d’Allah. Ensuite leur faire répéter « Laa ilaaha illallah » et finalement leur enseigner le kalimah. Sachez que le premier madrassah (école-de-deen) est la maison des parents.

39- Lorsqu’ils commence à comprendre, leur enseigner les bonnes façon de manger, de boire, de se mettre debout, de s’asseoir, de marcher, de bien se comporter, etc… Leur enseigner les bonne manières de la vie courante, entre autres comment respecter les grandes personnes (plus âgées). Si l’enfant est une fille, lui enseigner le respect du mari et comment vivre avec lui lorsqu’elle se mariera.

40- Leur enseigner la lecture du saint Coran, les paroles d’Allah.

41- Leur faire apprendre le deen avec un bon ustaaz (professeur) pieux avec un aqîdah (conviction) Sunni. Si c’est une fille, lui faire apprendre avec une bonne dame.

42- Après son apprentissage de la totalité du Quraan sharîf, mettre l’emphase pour qu’il fasse la tilaawat (lecture) régulière du Quraan.

43- Lui enseigner la bonne conviction (‘aqîdah) et la sunnah (les principes du saint Prophète [s.a.w.]) car ce qu’il apprendra durant son enfance restera lorsqu’il grandira et ceci durant toute sa vie. Un arbre qui aura mal poussé restera travers à jamais.

44- Lui inculquer l’amour (muhabbat) et le respect (taazîm) envers le saint Prophète [s.a.w.] dans son cœur, c’est ça la source de la foi (imaan). Le jour du jugement (qiyaamat) ce ‘ishqé-rasoûl (l’amour du Prophète [s.a.w.]) nous aidera. Celui qui a de l’amour envers le bien-aimé saint Prophète  doit lire beaucoup de daroud sharîf car c’est une action parmi les plus bénéfiques.

45- Lui inculquer aussi l’amour (muhabbat) et le respect (taazîm) envers les prophètes (a.s), les sahabas (compagnons du saint Prophète [s.a.w.]), les descendants du saint Prophète [s.a.w.], les swaalihîns (vertueux) et la façon de les respecter car c’est le bijou même qui préserve la foi (imaan) et l’amour pour le deen.

46- Dès l’âge de 7 (sept) ans, leur enseigner le namâz (swalât) et leur faire faire le namâz.

47- Leur donner les bases de l’éducation de deen, tels que Gusal, Wazu, Namaz et le jeûne (roza) et les masaails (règles) les concernant.

Aussi, les bonnes manières telles que le tawakkul (confiance), le taqwa (piété), la sincérité, l’humilité, la simplicité, la modestie, l’honnêteté, la vérité, la spiritua?ité, la bravoure, la justice, la droiture, la politesse, contrôle de la langue contre les mensonges, le ghîbat (parler du mal des autres derrière leurs dos) et les paroles insignifiantes. Leur faire éloigner des mauvaises manières telles que la gourmandise, l’envie, la fierté, la folie des grandeurs, l’attachement pour le dunya (monde matériel), la jalousie, la haine, la malhonnêteté, le mensonge, la domination, agir méchamment envers son prochain, la rancune, la vengeance, le langage indécent et grossier, etc…Leur faire détester les mauvaises choses de la vie et toute chose qui ruinera leur vie spirituelle.

Dès leur jeune âge, leur enseigner qu’Allah les observe à chaque instant pour qu’ils aient cette frayeur au cœur. Ainsi, si le satan (shaÿtwaan) et les mauvais esprits et pensées les incite à faire des péchés, cette crainte du regard permanent d’Allah les aidera à préserver leur imaan (foi) et à leur préserver des mauvaises actions et la mauvaise vie et la mauvaise fréquentation. Surtout s’ils posent de nombreuses questions concernant le deen, il ne faut pas que ça nous agace et il nous faut leur répondre correctement. Dans le cas qu’on ne sait pas la réponse, on s’efforce d’aller rechercher et demander à ceux qui connaissent. De nos jours il y a beaucoup de livres de deen tout comme des sites webs de deen. Il nous faut lire ces livres et aussi les lire à nos enfants et les enseigner. Ne jamais se fier uniquement sur le madrasah pour l’éducation de vos enfants. Au contraire, le premier madrasah est bien la maison des parents. Et tant que vous serez parents, vous aurez ce grand rôle à mener quant à la bonne éducation de vos enfants. Tous en prenant la précaution quant aux livres qui pourrait détourner notre ‘aqîdah et celle de nos enfants.

48- Dans leur apprentissage et leur éducation, les combler de votre affection, rester souple envers eux de façon qu’ils ne se sentent pas forcés et surtout ne pas les violenter ou agir méchamment envers eux.

49- Lors qu’il le faut, sachez être dur envers eux et les avertir concernant leurs mauvaises manières. Ne pas les maltraiter car ceci serait un moyen pour qu’ils deviennent d’avantage méchant. Trouvez le bon chemin intermédiaire pour leur faire passer le message.

50- Ne les frapper qu’en cas de nécessité. Et lors qu’on les frappe (quand il le faut), ne jamais les frapper au visage ou à la tête. Optez plutôt pour l’épaule, la main ou le pied. Mais il est meilleur d’éviter de les frapper.

51- La plupart du temps, les prévenir pour les effrayer afin qu’ils aient de la crainte et du respect pour les plus âgés.

52- Quand ils apprennent leurs leçons, leur donner aussi un peu de temps pour jouer. Ce qui les rendra plus gai. Parce que s’ils ne font qu’apprendre, ils seront stressés. Donc, pour briser ce stress, les laisser jouer un peu.

53- Ne jamais leur laisser passer du temps ou fréquenter des gens méchants ou pas bien. Les mauvais amis sont comme des serpents. La fréquentation est très importante. Quand on fréquente des gens bons on devient bon et quand on fréquente des gens méchants on devient méchant.

54- Les empêcher de lire de mauvais livres, qui auront pour effet de créer de mauvaises pensées en eux. Un bâton souple peut être tordu dans le sens qu’on veut.

Il est écrit dans de sahîh (authentiques) hadîths de ne pas enseigner la traduction du sourah-Yoûsuf (chapitre Joseph) du Quraan-sharîf (saint-Coran) aux jeunes filles parce qu’il y fait mention de mauvais caractères des dames. Les empêcher d’observer de mauvaises choses qui auront pour effet de créer de mauvaises manières en eux. Les priver de mauvais livres et mauvais films.

De nos jours avec internet à la maison, les parents doivent être vigilants et avoir le contrôle. Sinon les enfants auront accès à la pornographie et autres sites de débauche qui, non seulement gâtera leur moralité mais aussi affectera leur vie spirituelle. S’il est vrai qu’il y a pleins de bonnes choses sur le web, il y a malheureusement aussi beaucoup de mauvaises choses. Surveillez-les et ayez toujours le contrôle parental pour que les sites pornographiques n’entrent pas dans votre maison. Ayez aussi le contrôle sur la télévision et les films indécents et insignifiants qui ruinent la spiritualité de nos enfants.

55- A l’âge de 10 ans, les forcer (voire les frapper, car c’est la bonne cause) à faire le namâz. De cette manière, ils auront pris l’habitude lorsqu’ils auront l’âge de la puberté (bâligh).

56- Dès l’âge de 10 ans, séparer leur lit. A cet âge, les enfants ne doivent plus dormir ni avec les parents, ni entre frères et sœurs.

57- Lorsqu’ils sont devenus grands, les marier. Et dans le cadre du mariage, prendre en considération le deen (la religion), la famille, les bonnes manières, les bonnes conduites, mais surtout le deen. Préférer le deen par rapport à la beauté ou l’argent, dans le cadre du mariage.

58- Lorsqu’il faut faire l’enfant faire un travail quelconque, leur donner de bons conseils avec de l’affection et dans une façon souple, ce qui les encouragera. Ne pas les ordonner avec la colère ou la sévérité, ce qui les rendra plutôt désobéissants. Les mauvaises provocations les rendra au contraire, ingrats et irrespectueux envers les parents.

59- Ne pas les déshériter. Ne jamais partager ses biens avec des étrangers en ne donant rien à ses propres enfants. Les enfants sont les héritiers légitimes.

60- Il faudra même se soucier de leur sort et leur situation après notre mort. Réservez au moins deux tiers (⅔) de nos biens pour nos enfants. Ne jamais faire la charité plus qu’un tiers (⅓) de nos biens. Ces deux tiers là sont les droits des enfants et le reste (un tiers) peut revenir aux autres.

61- Leur montrer à écrire.

62- Leur enseigner à nager. Les filles doivent bien se couvrir pour la nage et il ne faut pas qu’elles aient les regards des étrangers.

63- Leur faire apprendre des principes d’autodéfense pour qu’ils sachent bien se défendre.

64- Les enseigner, entre autres, le sourah al-Maaïdah (Le plateau servi) du saint Coran.

65- Faire la circoncision [khatnah] des garçons. La circoncision est recommandé dès le 7ème jour de l’enfant s’il est en bonne santé, sinon au plus après cela (les premiers mois qui suivent). Il ne faut pas trop tarder, car plus l’enfant grandira, plus il aura mal et aura des souvenirs de ce mal.

Des droits spéciaux pour les filles

66- Lors de la naissance des filles, il ne faut pas être mécontent ou déçu. Considérez plutôt la naissance de filles comme un cadeau d’Allah. Les filles c’est les barkats (bénédictions) dans la maison.

67- Leur enseigner la cuisine, la couture et la broderie.

68- Leur enseigner le sourah an-Noûr (la Lumière) du saint-Coran [n°24, 18ème  sipaarah [juzz]).

69- Leur montrer comment préserver leur honneur, leur dignité et leur spiritualité. Comment être honnêtes dans leurs vies et préserver leurs valeurs.

70- Il faudra avoir de l’affection plus avec ses filles qu’avec ses garçons, puisque les filles seront destinées à rester moins dans la maisonnée des parents que les garçons. Elles sont aussi plus sensibles que les garçons.

71- Lors du partage de choses, il faut partager de façon égale envers les enfants. Les filles comme les garçons.

72- Et lors du partage, servir les filles d’abord, ensuite les garçons.

73- Lorsque la fille a ses 9 ans, ne plus lui laisser dormir avec ses parents ou avec son frère.

74- Dès les 9 ans de la fille, la surveiller beaucoup plus. Et porter une considération spéciale sur elle.

75- Dans des mariages ou des cérémonies ou il y a de l’amusement indécent, ne pas la laisser assister, même si c’est chez son frère ou la famille. Dans les plaisirs mondains, il y a de grands effets néfastes et les filles y sont plus sensibles, elles sont plus influencées et affectées. Eviter les contacts avec des étrangers et ceux qui ne sont pas proches.

76- Les empêcher de se découvrir le corps. Les faire porter des habits décents qui couvrent bien leur corps. Si depuis tous petits, vous les avez bien élevés, il vous sera plus facile de les faire comprendre.

77- Bien les habiller dans la maison. Il sera plus facile d’avoir de bonnes demandes (en mariage).

78- Ne pas leur couper les cheveux. Les longs cheveux est une beauté pour les filles et les femmes.

79- Lorsqu’elles auront eu une demande bien approprié, les marier sans tarder. Les fréquentations et sorties avant le mariage sont haraam (interdits). Il est meilleur de faire le Nikaah le plus vite possible.

Allah ta’ala dit dans le Quraan-sharîf : « Et mariez celles des votres qui n’ont pas de mari, et aussi les gens de bien parmi vos esclaves hommes et vos esclaves femmes. S’ils sont besogneux, Allah de par sa grâce les mettra à l’abri. Allah cependant est immense et savant » [sourah 24 – verset 32]

80- Tant que possible, les marier dans de jeunes âges. Ne pas leur faire attendre un âge avancé. Plus leur âge seront avancé, plus ils auront du mal à avoir des demandes en mariage.

81- Ne jamais les marier avec des garçons qui sont dans les péchés défendus, tels que l’alcool, les jeux, l’adultère ou ceux qui possèdent de mauvais vices en eux, tout comme ceux qui ne suivent pas le deen ou qui n’ont pas de bon ‘aqîdah (conviction). C’est la raison pour laquelle il faut bien se renseigner sur le garçon dans les mains duquel vous placez votre fille.

82- Commentaires additionnels : Si jamais, par malheur, il arrive que votre enfant se marie avec un ghaÿr-qawm (non-musulman) et a donc abandonné sa foi (imaan) sur l’islam, c’est comme-ci il (elle) est mort pour vous ! Il ne faut pas continuer à le fréquenter en temps normal (sauf pour essayer de le récupérer). Ne pas le laisser venir chez vous (sauf pour réconciliation). Il faut imaginer comme-ci vous n’aviez pas d’enfants même. Les Nikaahs (mariages) doivent être faits entre musalmaans (musulmans).

C’est pour cette raison que le saint Prophète [s.a.w.] a mis l’emphase pour donner la préférence au deen. Si une fille musalmaan ou un garçon musalmaan a abandonné la foi (imaan-é-islaam) et a adopté une autre religion, il (elle) aura alors choisi de quitter le jannat (paradis) et adopter le jahannam (l’enfer) pour l’éternité. Et l’éternité ne finit jamais, c’est plus que des millions et des milliards d’années. Donc, ceux qui sont dans cette situation là, qu’Allah leur donne le tawfîq (la bonne occasion) de faire le tawbah (le repentir) pour revenir dans le deen-é-Islaam et mourir avec imaan (la foi musulmane).

Allah ta’ala nous dit dans le Quraan : « Et n’épousez pas les faiseuses de dieux (mushriks) tant qu’elles n’auront pas cru, et certes une esclave croyante vaut mieux qu’une faiseuse de dieux, même qui vous enchante. Et donnez pas d’épouses aux faiseurs de dieux tant qu’ils n’auront pas crus, et certes un esclave croyant vaut mieux qu’un faiseur de dieux, même qui vous enchante. Ils invitent au feu tandis qu’Allah vous invite, de par sa permission, au paradis et au pardon. Et il explique aux gens ses signes. Peut être se rappelleront-ils ! » [sourah 2 – verset 221]

Dans les 80 droits des enfants précités, il faut reconnaître que nous avons négligé pas mal de préceptes. Et pour toutes ces choses là, nous avons des comptes à rendre au jour du jugement dernier (qiyaamat). La négligence est une chose, mais attention il ne faut surtout pas intentionnellement faire les enfants devenir mauvais, méchants, désobéissants et bé-deen (contre la religion).

Il y a dans des hadîths, que les dayyoûss (ceux qui incitent les enfants à devenir mauvais et désobéissants envers le deen) n’auront pas le parfum du jannat (paradis), en d’autres mots, ces parents là sont des jahannamis (dédiés à l’enfer). Qu’Allah nous préserve d’un tel sort.

Lorsque les enfants deviennent désobéissants sur terre, à leur tour, leurs enfants leur seront désobéissants. Tout comme les enfants des enfants deendaars (religieux) ne peuvent que devenir à leur tour deendaars. Un pommier ne donnera que des pommes, un oranger ne donnera que des oranges !

Les choses qui sont waajib (obligatoires) sur les parents

1-   D’après la loi islamique, les dépenses pour les enfants sont obligatoires sur le Papa. S’il ne le fait pas, l’autorité islamique doit l’obliger à dépenser pour ses enfants. S’il ne le fait toujours pas, il faut l’emprisonner ! Voyez comment l’Islam depuis plus de 1400 années auparavant, a déjà protégé les droits des femmes (épouses) et des enfants.

2-   Concernant l’allaitement de l’enfant, si la maman n’a pas de lait, le papa doit payer une dame qui a du lait pour faire boire à l’enfant, sauf si cette dernière (la mère nourricière) la fait volontairement (gracieusement). Si l’enfant boit du lait maternisé (en boite), c’est le papa qui doit subvenir à ces dépenses.

Dans le cas d’une séparation entre la maman et le papa, si la maman réclame ses dépenses pour allaiter l’enfant, le papa doit la payer. Le nikaah (mariage) est un ‘ibaadat et il faut demeurer dans cet ‘ibaadat toute sa vie, sauf en cas d’extrême limite. Si le couple a des enfants, il est sous la responsabilité des deux parents (père et mère) d’élever leur(s) enfant(s).

Il faut éviter la séparation. Le trône d’Allah tremble (de par sa colère) lorsqu’un homme donne le talaaq (divorce islamique) à sa femme. De nos jours, pour un ‘oui’ ou pour un ‘non’ et pour des raisons banales, les gens se donnent le talaaq, qui fait souffrir tout le monde. Le talaaq n’est pas une plaisanterie (badinage), mais une chose monstrueuse et détestable aux yeux d’Allah.

3-   Dans le cas d’une séparation entre les époux, le garçon jusqu’à l’âge de ses 7 ans et la fille jusqu’à l’âge de ses 9 ans, doit résider chez ses proches parentés, tels que Nana & Nani (grand-père et grand-mère maternels), Dada et Dadi (grand-père et grand-mère paternels), sœur, Khala (tante maternelle) et poupou (tante paternelle), etc…et si ces gens-là réclament des dépenses, le papa doit payer.

4-   Après cet âge là, le papa doit garder l’enfant chez lui obligatoirement.

5-   De ses biens, le papa doit partager à ses enfants, les deux tiers (⅔). Et si le papa partage plus d’un tiers (⅓) avec des étrangers sans consentement de ses enfants héritiers, il devient islamiquement condamnable, car il n’a pas le droit d’agir ainsi.

6-   C’est un ‘ibaadat et un devoir pour des parents de marier leurs enfants. Allah a ordonné aux parents et gens responsables de marier leurs enfants.

Qu’Allah nous donne tous l’occasion d’honorer nos engagements. Âmînn !