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#298 : Comment annihiler les fragments altérés du saint-Coran ?

Question-Réponse n° 298

Comment annihiler les fragments altérés du saint-Coran ?

Question d’un frère chezdeenaute : “J’ai une question concernant les calendriers contenant des versets coraniques. J’ai beaucoup de calendriers musulmans des années 2000 qui contiennent des versets coraniques et j’ai appris qu’on pouvait les bruler pour s’en séparer. Comment faut-il faire svp ?”

Réponse : Selon notre deen, il y a trois (3) manières d’annihiler des fragments ‘abimés’ ou ‘altérés’ du saint-Coran (Qurân-sharîf). Cela peut s’appliquer aussi pour des fragments qu’on n’aurait pas d’utilisation courante et de peur de les manquer du respect lors de leur conservation.

Les ‘ulamas (savants) sunnites nous exposent 3 façons de les annihiler, mais attention il en convient de procéder par priorité. Les trois types d’annihilation sont : Enterrer, Évacuer à l’eau et Brûler.

Enterrer : C’est la recommandation prioritaire parmi les 3. Il est conseillé de bien envelopper les supports écrits dans un tissu propre, de préférence blanc. Et d’enterrer le tout, de manière assez profonde et dans un endroit respectable (cour de maison, jardin) et que par la suite on ne marcherait pas sur l’emplacement. Donc le lieu ne doit pas être piétiné.

Évacuation par l’eau : C’est dans l’ordre la deuxième recommandation. Il est conseillé de les disposer dans une eau courante (rivière, fleuve) propre, de manière que, au fil de son parcours aquatique, les écrits soient effacés et disparaissent avec le lavage.

Brûler : C’est la troisième recommandation dans l’ordre. Il est conseillé de les bruler jusqu’à ce que les écrits soient complètement désintégrés et qu’ensuite les cendres soient respectueusement enterrées ou mises dans l’eau courante pour évacuation.

Conclusion : Cependant, les érudits les plus spirituels déconseillent le ‘Brûlé” car cela a l’apparence imitative à l’image de ceux qui brûlent les choses par blasphème. Et surtout que le feu a un coté destructeur relativement violent. Ces ‘ulamâ (savants) préconisent donc l’enterrement sain et respectueux.

Cela dit, en faisant un tel acte, les plus spirituels liront le wazîfah dit “Istighfâr [1]” (demandant le pardon de nos actes), car c’est une action procédurière, comme on n’aime pas à en arriver là…

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