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#9 : Que lit-t-on durant le jalsah dans le Namâz ?

Question-Réponse n° 9

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Qu’est-ce qu’on lit durant le Jalsah dans le namâz ?

Question d’un frère chezdeenaute de Drancy (93) : “Le passage d’un Imâm chez moi récemment m’a fait faire un constat que je considère alarmant. En effet, durant nos conversations, on a abordé le namâz, et là ma famille et moi-même avons constaté qu’on ne lisait rien dans la posture dite du ‘jalsah’ entre les deux sajdahs, y marquant un petit silence (on l’a toujours appris comme cela depuis l’Ile Maurice) alors que l’imâm que nous affirmé le contraire, nous précisant le fameux wazîfah. Cela nous a marqué, ravis pour nos namâzs à venir, mais en y pensant, de nombreux de nos frères et sœurs musulmans y seraient dans le même cas. Je ramène donc cela à Chezdeen afin que tous en profitent !”

Réponse : Vous faites bien d’agir ainsi, puisque mine de rien, c’est important car cela touche un aspect du Namâz (swalât), et ce dernier demeure le 2ème pilier de notre deen (islam) après celui de la foi (Îmânn). En sus, la réponse aura une répercussion directe sur les actes (‘amal) de ceux qui ne savaient pas.

Avant d’aller plus loin, petite précision linguistique : Ici le mot ‘jalsah’ est à prendre en arabe. Puisque par ailleurs dans la langue urdu, le mot ‘jalsah’ veut dire “animation” ; en créole-mauricien, il tiendrait pour “amusement” ; alors qu’en arabe il désigne cette posture assise momentanée entre les deux prosternations (sajdah).

Avant de voir ce que nous devons y lire et compte tenu de la règle qu’aucune posture du namâz ne souffre de vacuité (passage à vide), les hadîths nous précisent ce que lisait le saint-Prophète [s.a.w.] durant la posture concernée :

Un hadîth d’Abu-Dâwoûd sharîf stipule que Hazrat Ibn-é-‘Abbâss [r.a.] a dit que le saint-Prophète [s.a.w.] lisait ceci dans la position entre les deux prosternations : “Allaahummagh-firlii warhamnii wa ‘aafinii wahdinii warzuqnii” [Ô Allah, pardonne-moi, gracie-moi, protège-moi, guide-moi et soutiens-moi]

Dans une version du hadîth Tirmizi sharîf, le saint-Prophète [s.a.w.] lisait : “Allaahummagh-firlii warhamnii wajburnii wahdinii warzuqnii” [Ô Allah, pardonne-moi, gracie-moi, conforte-moi, guide-moi et soutiens-moi]

Dans une autre version du hadîth Ibn-é-Mâjâh sharîf, le saint-Prophète [s.a.w.] lisait : “Rabbigh-firlii warhamnii wajburnii warzuqnii warfamnii” [Seigneur, pardonne-moi, gracie-moi, conforte-moi, soutiens-moi et élève-moi en degré]

Alors que dans un hadîth de Nasâï sharîf, Hazrat Huzaÿfah [r.a.] a dit que le saint-Prophète [s.a.w.] lisait entre les deux prosternations : “Rabbigh-firlii Rabbigh-firlii” [Seigneur pardonne-moi, Seigneur pardonne-moi]

La position assise rapide du jalsah est prescrite pour marquer un temps de mouvement créant ainsi deux sajdahs, suivant ces indications de hadîths, l’enseignement hanafite (école-de-pensée Hanafi) recommande de lire durant le jalsah, compte tenu que la posture est momentanément rapide, le wazîfah abrégé suivant :

Allaahummagh-firlii warhamnii” “Ô Allah, pardonne-moi et gracie-moi” alors que les Imâms en congrégation peuvent lire une des versions plus longue issue des hadîths précités.

Pour revenir à vos propos, il s’avère que de nombreux de nos compatriotes ne lisent rien, marquant un petit moment de silence, tout comme vous le faisiez avant l’indication du imâm, car il semblerait que de nombreux livrets de formation de Madrassahs dits “Zaroûrr-Muslimînn” (Assurément-Musulmans) ne précisent pas le wazîfah en question.

Alors que d’autres le savent, de part leur formation initiale madrassah, à l’instar de l’ouvrage référentiel écrit par Hazrat Mawlâna ‘Abdul ‘Aleem Siddîqi [r.a.], intitulé “Elementary Teachings of Islam” (Enseignements Elémentaires de l’Islam), qui précise bien le fameux wazîfah.

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