Si l’on se fie à la définition propre, le terme “tahlîl” signifie le fait de lire le wazîfah (récitation) : “Laa ilaaha illallaah” [Nul ne mérite d’adoration excepté Allah].

Mais dans le cadre des ‘amal (actes) d’ibâdats, il peut aussi se faire dans le contexte des Iswâl-é-thawâb lors des “du’â-é-maghférat” (supplication-de-Pardon) en faveur d’un mayyat. Et ainsi, la façon enseignée par nos grands érudits (buzurrgân-é-deen) sunnites est la suivante :

Lire un nombre total de 70.000 (soixante-dix mille) fois le fameux wazîfah “Laa ilaaha illallaah” avant de faire le du’â Iswâl-é-thawâb à l’intention du mayyat. Le nombre ‘70.000’ a été spirituellement défini symboliquement par rapport au nombre des 70.000 anges (farishtâs / malâïkahs) cité dans plusieurs hadîths et récits (réwâyats).

Dans la pratique, pour arriver plus facilement au comptage de ce nombre précis, on se sert de 700 graines quelconques (de dattes ou autres). Compte tenu par ailleurs, qu’un tasbîh fait 100 graines, on met de côté une graine par tasbîh effectué. On comptabilisera ainsi un total de 70.000.

Un tahlîl peut être effectué seul(e) ou en collectif (jama’at) et dans ce cas on le terminera plus vite. C’est un acte qui est souvent assimilé au Khatam de mayyat, car l’idéal demeure dans le fait de poursuivre avec le Iswâl-é-thawâb lors du “du’â-é-maghférat”, favorisant (bakhshô) le mayyat concerné, des bénéfices du tahlîl effectué.

Il conviendra, et ça va de soi, qu’à chaque centaine (un tasbîh révolu), le lecteur y ajoute la formule “Muhammadur-rasoûlullaahi swallallaahu ‘alaÿhi wa sallam” [Muhammad est le messager d’Allah faveur d’Allah et paix soit sur lui].

Si le tahlîl basique se lit uniquement sur la formule “Laa ilaaha illallaah”, il arrive aussi que, lors de grand jama’at (grande affluence de lecteurs), qu’on fasse le tahlîl carrément basé sur le Kalima-é-Twayyibah complet : “Laa ilaaha illallaahu Muhammadur-rasoûlullaahi swallallaahu ‘alaÿhi wa sallam”. Le grand nombre de lecteurs favorise le bouclage rapide de ce tahlîl exceptionnel.