Le sixième jour de la semaine islamique c’est “Yawm-ul-Jumu’ah” dit Vendredi.

C’est, en islam, le chef de tous les jours de la semaine. Ce jour possède tant de vertus, précisés dans le Qurân-sharîf, avec entre autres un soûrah à son nom (n° 62), que selon un hadîth d’Ibné-Mâjah, le saint-Prophète [s.a.w.] a dit que le Jummah était le supérieur de tous les jours de la semaine. Il a aussi dit que le Jummah était un ‘Eîd pour les croyants.

D’autres hadîths de Muslim, Abu-Dâwoûd et Tirmîzi sharîf, le saint-Messager [s.a.w.] a précisé qu’il n’y a aucun autre jour qui soit meilleur que le jummah.

C’est entre autres, le jour de jummah qu’Allah a créé le premier homme (insân) et prophète (nabi) Hazrat Âdam [a.s.], et c’est au jummah même que ce dernier a été introduit au jannat (paradis), toujours un jummah qu’il fut ordonné de quitter le jannat pour descendre sur terre (dunya), il fut aussi intéqâl (décédé) un jummah. Et c’est sans aucun doute le fameux jour du Qiyâmat (le dernier jour) tombera un Jummah même (sa définition de Chef des jours oblige !).

Un hadîth de Bukhâri et aussi de Muslim sharîf précise que le saint-Prophète [s.a.w.] a stipulé que le jour du Jummah, il y a deux moments, durant lesquels si les musulmans demandent de du’â, Allah ta’âlâ acceptera leur du’â. Au sujet de ces deux moments-là : Le premier indique le moment où l’Imâm s’assied entre les deux khutbahs (sermons) du namâz-é-Jummah ; le deuxième c’est quelques minutes avant le namâz-é-Maghrib le jour du Jummah.

Et selon Mishkât-sharîf, le saint-Messager [s.a.w.] a dit que le croyant qui décède (intéqâl) durant la nuit (dès jeudi-soir) ou le jour du jummah (vendredi-journée), Allah le protègera contre les tourments (‘azâb) de la tombe (qabar), compte tenu que le jummah étant le chef de tous les jours, Allah fait tomber la pluie de Ses bénédictions (rahmat) en grande quantité sur Terre.

Selon un hadîth de Nasâï, le le saint-Prophète [s.a.w.] a dit que celui qui lit le soûrah al-Kahaf (n° 18) durant la nuit ou le jour du jummah, Allah lui donnera de la lumière dans sa vie jusqu’au vendredi suivant.

Le jour du Jummah, il nous faut faire le ghusal spécial-Jummah, se couper les ongles, se vêtir des vêtements propres, se parfumer avec du ‘Attar (parfum islamique non-alcoolisé), mettre du soûrma (noir-des-yeux), le tout avec l’intention d’aller accomplir le namâz-é-Jummah au masjid (pour les hommes). Celui qui pratique ainsi ce sunnat du saint-Prophète [s.a.w.] aura la protection d’Allah contre les maladies et difficultés, et sera béni d’Allah.

D’après un hadîth de Mishkât-sharîf, des anges (farishtas) sont postés devant la porte des masjids et inscrivent les noms des muswallis (namâzis) qui viennent y accomplir le namâz-é-Jummah. Les premiers arrivants auront les thawâbs (récompenses) comme-ci ils avaient fait le qurbâni (sacrifice) d’un chameau. Ceux qui suivent (arrivent après) auront les thawâbs du qurbâni d’un bœuf, ceux qui suivent par la suite (selon leurs heures d’arrivées) auront les thawâbs du qurbâni d’un mouton, et ensuite les thawâbs du swadqâ d’une poule, ensuite du swadqâ d’un œuf. Mais quand arrive l’heure où l’imâm s’assied sur le mimbarr (chaire), les anges plient leurs parchemins et écoutent le khutba (sermon).

Il est donc recommandé aux frères de faire des efforts pour arriver au masjid avant le début du khutbah, idéalement assister au taqrîr (causerie). Un jummah se gagne avec le namâz englobant nécessairement le khutbah, donc à ne pas rater. Les retardataires n’auront pas les mêmes thawâbs que les premiers arrivés.

Et au jour du Jummah, lire “beaucoup-beaucoup” de Daroûd-sharîf, car en ce jour-là, les anges présentent au saint-Prophète [s.a.w.] les noms des croyants et leurs nombres de Daroûd lus. Et le saint-Prophète [s.a.w.] aime beaucoup cet acte de la part de son ummat (peuple).

Hazrat Ghawth-é-Pâk ‘Abdul Qâdir Jîlâni [r.a.] a écrit dans son fameux kitâb (livre) intitulé “Ghuniyyat-ut-Twâlibîn” que le jour du Jummah est un tel grand barkat (bénédiction) et rahmat (grâce) que de nombreux prophètes (ambiyâ) [a.s.] ont accompli le Nikâh (mariage) ce jour-là : Comme Hazrat Âdam [a.s.] et Bibi Hawwâ [r.a.] ; Hazrat Yoûsuf [a.s.] et Bibi Zulaÿkha [r.a.] ; Hazrat Moûsâ [a.s.] et Bibi Swafoûrah [r.a.] ; Hazrat Sulaÿmân [a.s.] et Bibi Bilqîss [r.a.] ; Nabi-é-Karîm Hazrat Muhammad Mustwafâ [s.a.w.] et Bibi Khadîjah [r.a.] et aussi Bibi ‘Âïshâ [r.a.]. De même par la suite Hazrat ‘Ali [r.a.] et Bibi Fâtwimah [r.a.] le jummah même.

Hazrat ‘Ali [r.a.] a dit que : Entièrement le jour du jummah, il y a des namâzs nafil à faire : Par exemple, après le lever du soleil, accomplir 4-raka’âts (2 par 2), dans les raka’âts, après le soûrah al-Fâtihah lire le soûrah al-Kâfiroûn dans le premier raka’ât, le soûrah al-Ikhlâss dans le deuxième raka’ât, le soûrah al-Falaq dans le troisième raka’ât, le soûrah an-Nâss dans le quatrième raka’ât. Après le salâm, lire 7 fois le “Âyat-ul-Kursiy” et ensuite demander les du’as. Allah aidera d’une manière invisible (des autres) celui qui fait ce ‘ibâdat.

Après le namâz-é-Jummah (pour les hommes) et après le namâz-é-Zohar au jour du jummah (pour les dames hanafis), lire 50 (cinquante) fois le wazîfah “Laa hawla walaa quwwata illaa billaahil ‘aliyyil ‘azwiim” (Il n’y a pas de force ni de puissance sauf celle d’Allah, le fort, le majestueux), Allah fortifiera le îmân (foi) du lecteur de ce wazîfah. Lire aussi, si possible, le Daroûd-Tâj.