Question-Réponse n° 97
Le cas d’un mayyat, justifie t-il le report d’un Nikaah pré-programmé ?
Question d’un frère habitant Nanterre (92) : « J’ai vu la réponse faite à la sœur de La-Garenne-Colombes sur les périodes pour les nikaahs et j’en profite pour vous demander la chose suivante : Si un mayyat a lieu dans une famille où un nikaah était prévu, est-ce qu’il est raisonnable de repousser le nikaah à cause ça ? Ma question est posée par rapport à un cas de mayyat survenu dans ma famille à Maurice dans le passé, qui avait causé le repport d’un nikaah et les Imaams avaient condamné ce repport en disant que le nikaah devait quand même être célébré à la date prévu. J’aurais voulu donc avoir votre avis à ce propos, qu’en pensez-vous ?»
Réponse : Je pense que la position de ces Imaams étaient bien fondée. Malgré que j’ai dit dans ma réponse à la question n° 78 que le mariage est une fête en soi, le mariage reste un des facteurs de notre existence tout comme la naissance ou la mort. Donc, si un mayyat a lieu dans une famille où un nikaah était pré-programmé, ce dernier ne doit pas être repoussé pour autant.
Les devoirs envers le mayyat doivent être accomplis en temps et lieu tout en célébrant le Nikaah programmé…et même si la mayyat “tombe” le même jour du nikaah, les devoirs de faraz-kifaayah du mayyat doivent être faits forcément en priorité, quitte à repousser l’heure du nikaah mais sans l’annuler ou le refixer à un jour ultérieur, ne serait-ce que par respect pour le deen et aussi les invités.
Puisque vous parlez de votre famille à Maurice, sachez qu’on a déjà vécu un tel cas à Maurice même, où dans une même maison, un mayyat fut sorti après le Zohar et le nikaah pré-programmé dut être célébré le même jour après le ‘Assar…
De toute façon, repoussé ou pas, le mariage serait en quelques sortes endeuillé par l’évènement du mayyat quoiqu’il en soit. En revanche, on peut ne célébrer que la cérémonie du Nikaah quitte à faire le Walîmah (repas de noces) et/ou la réception à une date ultérieure.