Question-Réponse n° 150

Pourquoi on lit un ‘daroud’ au début du sourah Yâsîn ? Et est-ce correct ?

Question d’un jeune homme de Noisy le Sec (93) : « Après avoir lu la question n°131 sur le prénom Yâsîn, j’ai une autre question à vous poser à propos du sourah Yâsîn justement. On entend les Imaams lire un “swallallaahu ‘alaÿhi wa sallam” au début quand ils lisent le sourah Yâsîn. Je voudrais vous vous demander si c’est vraiment correct ? Puisque quelqu’un m’a dit que ne n’est pas bien car on n’a pas le droit d’ajouter un ou des mots en plus en lisant le Quraan. Pouvez-vous expliquer ?»

Réponse : Attention, il y a plusieurs précisions de part et d’autres à apporter dans votre intéressante question. D’abord, la personne qui vous a dit que ce n’était pas correct que des mots soient rajoutés au saint Coran, a foncièrement raison dans le fond mais pas dans la forme, puisque les Imaams qui le font n’ont pas forcément tort non plus dans la façon qu’ils le font justement…
Voyons le phénomène de plus près : Il est indéniable, qu’on pas le droit de rajouter un ou des mots dans le texte coranique (intra-texte), car ce serait non seulement incorrect mais aussi un grand péché.

Mais nous allons analyser la façon recevable dont les Imaams le font : Comme on l’a précisé dans la question-réponse n° 131, on fait partie de ceux qui admettent que ces symboles (Yaasiin, Twaahaa,…) ont entre autres, attrait au saint Prophète . Mais, lors de nos fameux tilaawats (lectures) du Quraan sharîf, les Imaams n’insèrent pas la formule “swallallaahu ‘alaÿhi wa sallam” ‘intra-texte’ entre le mot « Yaasiin » et la suite « Wal quraanil hakiim… », mais ils le font en lisant « Yaasiin » et citent le ‘daroud’ (“swallallaahu ‘alaÿhi wa sallam”) pour reprendre ensuite : « Yaasiin » et poursuivent avec « Wal quraanil hakiim… ». De ce fait, le daroud n’est pas ‘intra-texte’ (ce qui serait péché) mais ‘extra-texte’ sans ajouter la formule dans le texte coranique.

Nous précisons cependant que cela est dû aux grands érudits qui ne pouvaient pas concevoir de citer ou évoquer le saint Prophète sans que le ‘daroud’ lui soit envoyé. Et ils l’ont fait avec cette importante précaution ‘extra-texte’ tout en restant non seulement hors gunaah (péché) mais aussi respectueux envers celui qui justement nous a apporté le saint Coran, c’est-à-dire le saint Prophète .