Question-Réponse n° 156

Pourquoi un même du’a pour le Qurbaani et la Circoncision ?

Question d’un frère de Garges-les-Gonesse (95) : « J’ai lu la réponse faite au frère du Plessis-Robinson sur le du’a de la Circoncision, et sur la fin vous précisez que c’est le même du’a qu’on lit pour le Qurbaani. J’ai pu le vérifier est c’est bien exact que c’est le même du’a. Mais une chose me paraît assez étrange, c’est que je ne vois pas vraiment le rapport entre un Qurbaani (sacrifice d’un animal) et un khatnah (circoncision d’un bébé). Pourriez-vous me dire s’il y a une logique à cela ?»

Réponse : Effectivement, il y a non seulement un point commun entre les deux facteurs concernés mais aussi, la raison de la logique du même du’a (supplication) va vous paraître étonnant…
Le point commun de ces deux choses est Hazrat Ibrâhîm (a.s.). On sait très bien que le Qurbaani nous vient du fameux sacrifice de ce prophète appelé à sacrifier son fils Hazrat Ismaa’îl (a.s.). Par ailleurs, en ce qui concerne le khatnah, et c’est là que ça va vous étonner : Par le miracle d’Allah ta’ala, tous les prophètes sont nés naturellement circoncis, sauf un seul, c’est Hazrat Ibrâhîm (a.s.) qui est le seul prophète qui soit né sans le khatnah ! Etonnante exception !

Pourquoi cela ? C’est qu’Allah a fait exprès de le faire naître sans khatnah pour que cet acte devienne Faraz (obligatoire) sur son ummat (peuple) en faisant en sorte qu’il fasse faire cette action sur lui-même, alors que sur les autres ummats (peuples) des autres prophètes (a.s.), l’acte de la circoncision est un sunnah (principe traditionnel) de ces prophètes (a.s.). Tout comme nous, le ummat du Chef de tous les prophètes, Hazrat Muhamad Mustwafâ , c’est bien un sunnah et d’ailleurs, dans le langage courant des mauriciens musulmans, le terme ‘sunnat’ est souvent utilisé de façon cocasse comme synonyme de la circoncision, bref.
Attention, nous tenons cependant à souligner que le caractère sunnah du khatnah, étant donné qu’il est lié à l’importance du twahârat (hygiène corporelle) des hommes, est donc classé comme quasi ‘waajib’ (quasi obligatoire) surtout lorsque les conditions de santé sont réunies.

Le grand point commun entre ces deux facteurs, Hazrat Hazrat Ibrâhîm (a.s.), explique cette logique que ce soit le même du’a ‘curieusement’ utilisé lors de ces deux occasions pourtant bien distinctes.