Question-Réponse n° 172

Pourquoi les dames doivent-elles poursuivre un roza qui ne compte plus, lorsque le Haÿz intervient durant ce roza ?

Question d’une soeur de Bobigny (93) : «J’ai eu mon haÿz durant la journée en plein roza, je sais que mon roza ne compte pas et sera à remplacer. Mais pourriez-vous me dire pourquoi dans ces cas là, une femme doit poursuivre son roza, pourtant non compté, en ne mangeant pas jusqu’au ‘Iftaar ? Il faut avouer que dans de tels cas, nous les femmes sommes désavantagées dans le deen par rapport aux hommes ! Ne trouvez-vous pas

Réponse : Votre question d’indignation légitime ne précise pas cependant si votre sentiment de ‘désavantagée’ est par rapport à ce que ce roza ne soit pas compté ou le fait de ne pas pouvoir manger jusqu’au ‘Iftaar…

Quoiqu’il en soit : Attention, il est vrai que les maslas précisent que le roza n’est pas compté, mais en aucun cas, il est dit que cette femme ne reçoit pas de thawaabs (récompenses) ! Qu’est-ce qui vous dit qu’Allah ta’ala ne vous récompense pas pour vous être levé, accompli la sunnah qu’est le Sehri, le namaz Fajar (un Faraz) et commencé un roza pour son Créateur ? Sans compter qu’il est aussi dit que ceux qui ne sont pas roza (pour de raisons valables) doivent aussi se joindre aux rozédaars (jeûneurs) pour le ‘ibaadat du ‘Iftaar pour recevoir les bénédictions qui ‘tombent’ à ce moment là.

Répondons maintenant aux différents détails de votre question :
Dans le cadre de votre questionnement, le roza n’est pas compté, puisqu’un élément de naapaaki (impureté) est venu rompre cet ‘ibaadat, règle d’hygiène de deen. [Sauf en cas de “Uzr” (maladie) comme Istihaaza (Saignement utérine dû à une maladie), cette personne sera autorisée à effectuer le Ghusal, le wazu, la namaz, le roza ainsi que les autres ‘baadats. C’est une exception des maslas en faveur de personnes atteintes de maladies.]

La personne est interdite de manger et boire durant le reste de la journée pour respecter son niyyat fait envers son Seigneur au moment du Sehri, et cette intention est comme un serment, une promesse faite en disant à Allah : “Je jeûnerai pour toi durant la journée qui suit”, cette parole de jeûner pour la journée étant dite, la personne est tenue de ne pas manger et boire durant cette journée jusqu’au ‘Iftaar. La tenue de cette parole suffit à elle seule de mériter les thawaabs d’Allah ta’ala !

Une des facettes du roza durant le Ramadwaan est de sentir la faim des démunis, qui eux endurent cette faim toute l’année ! Le fait de ne pas manger durant ce grand mois de sacrifices, même en n’étant pas roza, pour respecter le Ramadwaan sharîf où les autres jeûnent, est aussi un acte noble par rapport à sa foi (imaan), et cela mérite aussi des récompenses…

Par ailleurs, puisque vous évoquez le côté ‘désavantagé’ de la femme, sachez que dans le cas des récompenses liées au cas de votre question (poursuite de roza durant le haÿz), un homme n’aura JAMAIS droit à de telles récompenses ! Les douleurs régulières du haÿz, des récompenses qu’un homme n’aura jamais droit ! Et on peut citer tant d’autres récompenses, porter un enfant dans son ventre, l’accouchement, l’allaitement…à ces honneurs, les hommes n’y ont pas droit !…

Lisez les honneurs qu’Allah a réservé aux dames en Islam dans notre article Valeurs de la femme en Islam (icônes Espace Dames) et vous verrez que tout homme a de quoi de se sentir ‘désavantagé’ !
Alhamdu-lillaah, homme ou femme en Islam selon notre destin fixé par Allah ta’ala celui qui sait tout, nous serons jugés, récompensés selon notre foi (imaan), nos actes et surtout nos intentions.