Question-Réponse n° 185

Pouvez-vous rappeler l’interdiction de la consommation du sang ?

Question d’une soeur d’Aubervilliers (93) : «Je sais très bien que nous musulmans ne consommons pas de sang. Mais récemment une de mes collègues de travail s’est coupé le doigt avec un ‘cutter’ et a eu le réflexe (comme de nombreux gens ont cette habitude) de sucer son doigt sur le coup. Je n’étais pas loin à ce moment là et lui ai empêché de faire cela. Après l’arrêt de l’hémorragie et un bon pansement, je lui ai expliqué qu’une telle interdiction n’est pas faite que pour les musulmans. Et malgré que cette amie soit chrétienne, je lui avais déjà montré les questions et réponses sur Chezdeen qu’elle avait tout de même appréciée. En vous re-posant donc cette question, d’une certaine manière, elle veut aussi voir la nouvelle réponse. Pouvez-vous donc rappeler cette interdiction ?»

Réponse : Vous avez eu raison d’agir de la sorte. En effet, l’Islam ne l’interdit pas uniquement aux musulmans, mais tous les humains. Les scientifiques confirment que le sang véhicule les substances à travers le corps, et par la même, les maladies et déconseillent eux aussi sa consommation, quelle que soit sa quantité. Et d’ailleurs notre estomac n’en supporterait pas grande quantité et le rejettera.

Allah nous ordonne en ces termes : “Certes, il vous est interdit la bête morte, le sang, la viande de porc et ce sur quoi on a invoqué un autre qu’Allah”. [sourah 2,

verset 173 partiel]. Les tafsîrs (commentaires) de ce verset, sur le mot ‘dam’ (sang) expliquent qu’il comprend toutes les formes de sang et ses dérivés (boudin…), et non seulement animal, mais aussi notre propre sang nous est impur !

aborder un tel sujet et ne pas vous conter cet évènement spécial sur ce qui s’est passé une fois avec un peu de sang du saint Prophète : Un jour, le messager d’Allah eut une petite blessure et on amassa un peu de son sang dans une petite fiole. Quelques temps après, le saint Prophète demanda ce qu’on a fait de son sang et un de ses sahâba a répondu qu’il avait tout avalé ! Nabi-é-karîm lui a alors demandé pour quelle raison il l’a fait. Le sahaba a répondu qu’il avait la ferme certitude que le sang du Supérieur-de-toutes-les-créatures devait comporter le Shifâ (guérison). L’apôtre d’Allah a conclu en posant la main sur l’épaule de ce sahâba en prononçant ces paroles : “Je jure sur le nom d’Allah, que celui qui a mon sang en son corps, le feu du jahannam (l’enfer) sera interdit de brûler, même d’approcher ce corps !” [source Muslim].

Ce récit nous montre, alors que notre propre sang nous soit impur, le sang du saint Prophète lui, au contraire : Non seulement il est propre et pur, mais comporte aussi la guérison, la protection, sans compter le bénéfice spirituel !