Question-Réponse n° 192

Est-ce vrai qu’il ne faut pas parler durant le Azaan ?

Question d’une jeune fille de Beau-Bassin (Ile Maurice) : «J’ai entendu dire que quand on entend l’Azaan (appel à la prière), il ne faut pas parler car sinon on ne pourra pas parler le jour du jugement. Est-ce que c’est vrai ?»

Réponse : Certes pendant le Azaan, il est conseillé de ne pas parler car il est recommandé de “répondre” au Azaan comme nous le stipulons dans l’article “Azaan-Iqâmat” en ligne (volet Namaaz, icône Dossiers).
Sans jusqu’à aller dire en cause de punition, qu’on ne pourra pas parler au jour du Qiyâmat, les hadîths démontrent que les Sahâbas respectaient scrupuleusement le silence durant le Azaan, pour justement pouvoir y “répondre”, tout en sachant que le seul fait de l’écouter attentivement et y répondre est un ‘ibaadat à part entière. Si l’on doit parler durant le Azaan, il faudrait que ce soit absolument par nécessité, sinon le silence est de rigueur.

La raison d’un tel respect pour notre ‘Appel-à-la-prière’ est que les anges observent aussi ce silence à l’Azaan et qu’Allah lui-même apprécie cet ‘ibaadat spécial du Mu’azzinn (celui qui fait le Azaan).

Comment répondre à cette question et ne pas conter cette anecdote concernant le fameux Mu’azzin-é-Rasoul , Hazrat Bilâl ibné Rabah (r.a). Il était le sahâba désigné par le saint Prophète pour officier régulièrement le Azaan, car de par son imaan (foi) fort en Allah ta’ala et son amour immense pour le saint Prophète , Allah aimait sa sincérité lors de ses Azaans. Un jour, un autre sahâba voulait absolument donner le Azaan et il ainsi pu le faire à la place de Hazrat Bilâl (r.a.), et tout de suite après le Azaan, Allah dépêcha Hazrat Jibraïl [l’ange Gabriel] (r.a.) envers le saint Prophète pour demander comme-ci : “Qu’est-ce qui s’est passé aujourd’hui qu’Allah et ses anges n’ont pas entendu le Azaan !?” Allah a voulu ainsi marquer l’évènement et faire éloge de la sincérité de Hazrat Bilâl (r.a.) dans son Azaan.

Au vu de tels hadîths, on voit l’importance d’un tel acte et on comprend mieux la recommandation d’observation du silence durant le Azaan et aussi sa “réponse”. Ajoutons, qu’il nous incombe de lire le du’a-é-Azaan (appelé aussi ‘Daroud-é-Azaan) après ce dernier.