Question-Réponse n° 219

Pouvez-vous rappeler l’importance d’avoir, à la maison, le kafann pour mayyat ?

Question d’une jeune fille de Garches (92) : “À chaque fois qu’il nous arrive, chez moi, de parler de mayyat, je n’arrête pas de rappeler à ma famille, de la nécessité d’avoir en permanence à la maison, le kafann pour le mayyat. Pouvez-vous faire un rappel sur votre site ?”

Réponse : Vous évoquez là, un point fondamental de la vie de tout musulman : Se parer pour l’éventualité du Mayyat.

En effet, la mortalité est un facteur important dans notre deen, qu’il incombe à tout musulman, de disposer à la maison, du Kafann-mayyat (linceul-mortuaire) ainsi que les ingrédients (sâmân) qui s’y prêtent. Tout comme il incombe qu’il y ait dans chaque famille musulmane, digne de ce nom, une ou des personnes (hommes/dames) qui maîtrisent l’accomplissement du ghusal-mayyat (toilette-mortuaire) ainsi que la préparation et la mise en place du linceul (kafann), sans compter les aptitudes quant aux démarches inhérentes pour le déroulement du mayyat.

En somme, notre garde-robe familiale doit comporter en permanence de cette parure, considérée comme notre dernière tenue avec laquelle nous entreprendrons notre dernier voyage, celui d’aller rejoindre Allâh-taâlâ, notre Seigneur tout puissant.

Ceci dit, il faut avoir la précieuse denrée non seulement pour nous-mêmes au sein de la maisonnée, mais en cas de décès dans son entourage, il nous faut fraternellement en proposer pour sa famille, voisins, amis, connaissances etc. Dans ce cas d’utilisation pour autrui, on se munira à nouveau (remplacer) du kafann à la maison.

Attention, cependant, on n’a pas le droit (et c’est un péché) de préparer le kafann avec le niyyat (intention) de l’attribuer à telle ou telle personne en particulier. Mais sa possession au sein de la maison doit être au nom du deen, en prévision de l’éventualité du mayyat, car le phénomène de la mort nous guette tous, unanimement.

Enfin, la préparation de son propre kafann (personnel), si elle se fait, peut être une démarche spirituelle, mais à condition qu’elle ne soit pas bruitée (il ne faut pas que ça se sache, sinon on en perd le bénéfice spirituel), sauf à son décès lorsque les proches le découvriront “caché” dans ses effets vestimentaires.

Terminons nos propos par ces paroles de sagesse : Des musulmans, les plus pauvres sont ceux qui n’ont pas dans leurs demeures le saint-Coran (Qurân-sharîf) ; Les plus malheureux sont ceux qui ne reçoivent pas d’invités dans leurs demeures ; Les plus nécessiteux sont ceux qui n’ont pas le goût des prières (‘ibâdat) dans leurs demeures ; Les plus démunis sont ceux qui n’ont pas le linceul (kafann) dans leurs demeures.

Lire parallèlement, notre article “Que faire en cas de Mayyat ?”