Question-Réponse n° 233

Quels sont les quatre mois sacrés et pourquoi ?

Question d’une jeune fille, chezdeenaute de Nanterre (92) : “On m’a dit qu’il y a quatre mois sacrés en islam et que le Ramzân n’en fait pas partie. Je trouve cela un peu étrange. Pouvez-vous m’expliquer s’il vous plaît ?”

Réponse : En effet, le saint-Coran a décrété, entre autres, ceci :

S9V36p

Le nombre de mois auprès d’Allah est de 12 (mois), dans la prescription d’Allah, le jour où Il créa les cieux et la terre. Quatre d’entre eux sont sacrés, telle est la religion droite. (Durant ces mois), ne faites pas de torts à vous-mêmes” [soûrah 9, verset 36 partiel]

Et c’est dans les paroles explicatives du saint-Messager [s.a.w.] qu’on trouve un hadîth rapporté par Hazrat Abu-Bakar Siddîq [r.a.] stipule que le saint-Prophète [s.a.w.] durant le pèlerinage de l’adieu, a dit : “Le temps a fait un tour pour revenir comme le jour où Allah a créé les cieux et la terre, une année correspond à douze mois parmi lesquels quatre sont sacrés. Trois d’entre eux se succèdent : Zil-Qa’dah, Zil Hijjah et Muharram. Le quatrième est Rajab de (la tribu) Mudhar, c’est le mois qui se trouve entre Jamâdil-âkhir et Sha’bân”.

La raison de ce décret est que depuis l’époque de Nabiy Hazrat Ibrâhîm [a.s.] (le prophète Abraham, paix sur lui), les 4 mois précités étaient décrétés comme une trêve à respecter, qu’il n’y ait pas d’hostilités parmi les tribus, en vue de favoriser la paix et laisser accroître le commerce. Et à l’avènement de l’islam, Allah a tenu à conserver la sacralisation de ces quatre mois, d’où la confirmation coranique.

En sus, dans les ‘tafsîr-é-Qurân’ (commentaires du saint-Coran), les savants ont précisé que durant ces mois nos bonnes actions sont redoublées en récompense et nos péchés et injustices en sont aggravés.

En ce qui concerne le Ramadwân, ce mois ne figurait pas parmi les 4 mois de trêve de jadis, mais durant le Ummat (peuple) du dernier et supérieur de tous les prophètes, Hazrat Muhammad Mustwafâ [s.a.w.], le Ramadwân y est donc béni (on ne peut s’empêcher d’utiliser le mot ‘sacré’ en créole-mauricien) et d’une certaine manière consacrée par la descente du saint-Coran et la prescription du jeûne.