Question-Réponse n° 248

Les pariages sur les évènements sportifs, sont-ils interdits ?

Question d’une sœur (anonyme) : “J’aimerais savoir si le fait de parier sur des événements sportifs (lotofoot, cotes&matchs, par exemple), donc non soumis aux aléas du hasard, est considéré comme licite en Islam ? Qui plus est si l’on gagne plus que l’on perd ? De plus a-t-on le droit de reverser une partie des gains en tant qu’aumône (Zakat, don à la mosquée, etc.) ?”

Réponse : Attention ! Vous faites complètement fausse route car au contraire, les pariages que vous citez font bel et bien partie des jeux-de-hasard, au même titre que les pariages sur les courses hippiques et autres jeux ou l’argent est de mise, est donc totalement HARAAM aussi ! Ceux qui y jouent et aussi ceux qui font ces métiers sont complètement hors cadre, ils sont dans les grands péchés et leur argent et biens sont complètement sales et catégoriquement pas recommandables.

En Islam, et selon les ‘tafaasirs’ (commentaires), ces jeux sont englobés dans les jeux-de-hasard et ils sont régis par les paroles d’Allah dans le Quraan-sharîf, qui stipulent en plusieurs citations : “Ô les croyants ! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu’une abomination, œuvre du Diable. Ecartez-vous en, afin que vous réussissiez. Le Diable ne veut que jeter parmi vous, à travers le vin et le jeu de hasard, l’inimité et la haine, et vous détourner d’invoquer Allah et de la Swalât. Allez-vous donc y mettre fin ? ” [sourah 5, versets 50 & 51]

Ces jeux-de-hasard englobent toute opération impliquant des gagnants et des perdants improvisés sont formellement interdits ; ils font même partie des grands pêchés. En plus, nul n’ignore ses aspects ignominieux si l’on sait qu’Allah les a comparés à l’adoration des idoles, aux boissons enivrantes et à la divination. En outre, les profits que l’on en tire sont minimes par rapport aux dommages qu’ils causent. Allah, ta’ala dit : “Ils t’interrogent sur le vin et les jeux de hasard. Dis : ‹Dans les deux il y a un grand péché et quelques avantages pour les gens ; mais dans les deux, le péché est plus grand que l’utilité›. Et ils t’interrogent : ‹Que doit-on dépenser (en charité) ?› Dis : ‹L’excédent de vos biens.› Ainsi, Allah vous explique ses versets afin que vous méditez.” [sourah 2, verset 219]

Si vous examinez avec attention ce verset, vous trouverez que le mot ‘avantage’ est mis au pluriel alors que le mot ‘péché’ est conservé au singulier. Il n’a pas dit «ils renferment des péchés et des avantages», mais il a dit : «un grand péché» pour montrer que ses avantages, aussi nombreux qu’ils puissent être, restent insignifiants par rapport à ce Grand péché écrasant. Le péché qui y est lié plus grand que le profit qu’on en tire, quel que soit son degré. Le musulman doit tout simplement craindre Allah, le tout-Puissant et s’abstenir de commettre des actes interdits par d’Allah ta’ala.

Une précision importante sur un volet de votre questionnement quant à l’argent issu de cela : Ces gains sont totalement haraams, même si l’argent qui en découle devrait être utilisé pour des œuvres pieuses ou autres. La raison à cette interdiction est liée au fait que c’est un vice unanimement prohibé et un moyen de recherche du gain qui doit être banni et évité. Allah est le garant du succès. L’argent du musulman doit venir de la sueur de son front, le labeur licite et tout travail propre au vu du deen.