Question-Réponse n° 252

A-t-on le droit de faire de l’argent en bourse ? Et peut-on y travailler ?

Question d’un frère de Sarcelles (95) : “Pourriez-vous nous dire si on a le droit de faire de l’argent avec la bourse et aussi y travailler ?”

Réponse : La vente et l’achat des actions sont permis uniquement s’il s’agit de sociétés dont les opérations sont licites, comme par exemple les sociétés agricoles, immobilières ou similaires, à condition de leur en remettre le prix séance tenante. Or, ils sont interdits lorsqu’il s’agit de sociétés du type vente de vins, tabacs, musiques etc. ou encore lorsqu’elles mènent publiquement des transactions usurières ou scandaleuses.

Aussi, il y a certains types de transactions qui demeurent interdits (haraam) en Islam, ce sont :

Al-Ribâ : C’est un surplus ou avantage sans équivalent de service. On trouve le ‘Riba-an-nasia’ qui est une somme payée pour l’usage de capitaux empruntés ou en contrepartie d’un rééchelonnement dans le paiement d’une dette. Et le ‘Riba-al-Fadl’ qui est un surplus pour la vente ou l’échange d’un bien pour un autre de même nature.

Al-Qimarr : Toute forme de contrat dans lequel le droit des parties contractantes dépend d’un événement aléatoire. C’est notamment le principe que l’on trouve dans les jeux de hasard et les pariages avec mise.

Al-Gharar : Transaction dans laquelle il y a tromperie ou ignorance sur l’objet du contrat. La vente ‘Gharar’ est celle dont on ne sait pas si l’objet existe ou non, ou on ne connaît pas quelle est sa quantité ou s’il sera possible de la livrer ou non.

Les érudits se sont basés sur ces principes islamiques pour déterminer le caractère licite (halaal) ou illicite (haraam) des nouveaux produits financiers qui existent actuellement.

Quant aux ‘obligations’, c’est une fraction d’un prêt à intérêt, il est évident qu’il n’est pas permis en Islam (haraam) de procéder à ce genre d’investissement.

Concernant le droit d’y travailler, la plupart de savants déconseillent ce type d’emploi pour un musulman, par sa nature de lieu où se traitent toutes sortes de transactions licites et illicites mêlées, surtout l’ambiance purement vénale et son influence non-spirituelle.