Question-Réponse n° 281

Pourquoi dans le partage de l’héritage, deux parts reviennent au garçon et qu’une à la fille ?

Question d’une jeune-fille de Bagnolet (93) : “Je voudrais savoir pourquoi dans l’héritage des enfants, les parents doivent donner deux parts au garçon et qu’une part à la fille ? Est-ce vrai ?”

Réponse : Il est vrai qu’en règle générale, dans le partage de l’héritage en Islam, la part revenant à la femme est deux fois moindre que celle qui revient à l’homme. Attention, dans certains cas de composition familiale ou testamentaire (wasiyyat), cette règle peut changer, mais il est vrai qu’à la base, l’homme reçoit le double de la femme. Pour tout calcul de l’héritage islamique, consultez de vives voix, un ‘aalim (connaisseur).

On retrouve aussi cet aspect dans le ‘aqîqah, où il faut acquitter deux parts pour un garçon et une seule part pour une fille.

Mais attention, ce n’est nullement une injustice sexiste quelconque. Car en Islam, la femme n’a pas de responsabilité financière. Avant son mariage une femme dépend de son père ou son frère pour ses besoins (logement, nourriture, vestimentaire). C’est l’homme qui porte cette responsabilité et qui normalement doit pourvoir à sa famille. Et c’est pourquoi il est censé recevoir le double en héritage. Allah précise en ces termes : “Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu’Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu’ils font de leurs biens.” [sourah 4, verset 34 partiel]

En revanche, la femme n’est pas en reste [lire notre article ‘Les valeurs de la femme en Islam’, de l’icône Espace-Dames]. Elle est tout-de-même le berceau de la procréation (c’est elle qui porte l’enfant), elle représente le giron de la mère et en quelques sortes la ‘cheftaine’ de sa maisonnée (foyer du couple et les enfants).